Monument Valley au crépuscule, Arizona, août 2009
L’Amérique n’aura donc jamais pu faire les choses autrement qu’en cinémascope. Normal, vu les dimensions de la Nature. Les paysages façonnent l’esprit, comme les caprices du ciel fouettent ou givrent les ambitions en même temps qu’ils sculptent les montagnes. Quand le vent se lève sur la steppe rouge, c’est une pulsion de feu qui vous mord au coeur. Dans cette minérale immensité qu’on jurerait à soi, le danger vient moins de tomber sur un serpent à sonnette que d’être tenté de rejouer à John Wayne.
Coïncidence, l’édition française du National Geographic fait sa une sur l’épopée du Far-West dans son numéro de septembre. Comme une invitation à refaire le voyage.