Toroella de Montgri, Catalunya, septembre 2009
L’Espagne a légalisé la situation de plus de 700 000 sans-papiers à partir du début des années 2000 : des hommes et des femmes d’Afrique du Nord et de l’Ouest, arrivés dès l’entrée du pays dans l’Union européenne (1986), employés de manière clandestine pour la cueillette des fruits notamment. Ce geste généreux s’est révélé surtout économique : il s’agissait d’augmenter les recettes fiscales en luttant contre le travail au noir. Il a aussi créé un nouvel appel d’espoir parmi les immigrés clandestins, obligeant le Gouvernement de Zapatero à infléchir considérablement sa politique. En Catalogne, où le nationalisme a bondi, les réactions hostiles aux étrangers se sont multipliées. La crise économique actuelle, qui pourrait priver de travail plus de 4 millions d’Espagnols d’ici la mi-2010, risque de durcir encore la donne.