Massif de Belledonne, Isère, octobre 2009
La forêt a offert à la pluie ses hanches à demi nues. Maintenant les exilés explorent la spongieuse orée. Remuer l’humide humus, chercher racine. Quand l’automne met le bonheur en fuite, des hommes blessés s’abreuvent encore d’espoir. Et que viennent à leur langue ses hématies d’ondée : c’est comme une pluie d’or sur les cœurs émaciés.