à part soi

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l’escarregot

l’escarregot

coquillage

 

Le bois de Layaz, bois vieux, ses longs frênes arthritiques, a bu tant d’orages pour soulager sa douleur !

Il étale maintenant son sang noir au peu de jour que l’hiver lui laisse. Parfois un rapace vient lui rendre visite et s’accroche à ses ombres squelettiques. Une plainte ou deux pour s’imposer à la brume et déjà le voilà reparti : même les buses rouillent d’ennui, il n’y a rien à vivre ici en janvier.

Pourtant, à s’attarder encore un peu, en grattant la mousse imbue, des petits trésors viennent au bout de l’ongle.

Des légendes océanes, par quelle vague majestueuse emportées, se sont laissé prendre un jour au reflux de l’ambre mort : entrées dans le temps, qui n’est pas le temps, comme du cirage, tartiné dans le cirage.

Coquillage à côté

De ses pompes

funèbres.

Vallée du Grésivaudan, Isère, janvier 2011