Parc naturel régional de Chartreuse, Isère, le 9 avril 2011
On ne se quitte pas toujours parce qu’on a fini d’aimer. On abandonne à un moment donné, dans la grande rumeur des passages d’oiseaux, parce qu’on s’est aperçu que l’amour n’est plus dans la vie, il n’est plus la vie même. Il est trop grand pour elle et si on essaie de le faire rentrer dedans, il se déforme, s’abîme et fane. Un amour qu’on a vécu aussi vaste, jubilation de miel, de larmes et de premières tiges toujours à poindre, c’est un rêve éveillé, et le rêve ne peut pas remplir la vie, cette petite génisse ingrate qui cabriole et n’en fait qu’à sa tête.