Aurore (Anthocharis cardamines), Trièves, avril 2011
J’ai la sensation d’une prairie comme je l’ai d’un corps. Un frémissement d’herbes, qui piquent comme le souvenir, des insectes à la petite musique montante, des fleurs qui se préparent à la nuit, tous parfums dehors. Une prairie nue, offerte sans se rendre, qui appelle un pied tendre et prudent, et qu’à la première, à la septième étoile le mystère exalte en océan.