Les grands projets urbains en cours de déploiement à Grenoble interrogent le devenir de nos villes. Sujet passionnant s’il en est.
Ici, la durabilité s’exprime essentiellement par la densification du tissu urbain, prônée pour économiser l’espace et rationaliser les déplacements. L’adjonction de techniques et matériaux de construction innovants permet aussi de réduire la consommation d’une énergie de plus en plus coûteuse (à condition que des défauts de construction et les négligences comportementales des usagers ne ruinent pas cette ambition). Pourtant, l’écologie urbaine va bien au-delà de ces deux aspects. Repenser la ville, ce n’est pas seulement corriger ses nuisances, c’est aussi lui donner un autre destin, en tant qu’élément intégré à son écosystème, fonctionnel au même titre qu’un fleuve ou une prairie.
C’est ce qu’a imaginé la Ville de Chicago. Dans son Green Alley Handbook , elle formalise des tas d’idées que nous tardons à adapter chez nous : des jardins de pluie qui collectent l’eau du ciel et des gouttières sous forme de petites mares, la réduction de la pollution lumineuse par des éclairages spécifiques, des pavements perméables, le replantage de haies avec des essences locales, etc. Autant de pratiques qui suggèrent également de ne pas densifier partout, afin de laisser la terre respirer… Et de permettre aux habitants de voir encore un peu le ciel.