Paris, novembre 2012
La soirée s’égare dans la tranquille turbulence des sensations à contre-voie. J’écoute les signaux monter de vos lèvres, patiemment. Il n’est rien qui ressemble à du désir ou de la curiosité. Il est entre vous et moi moins qu’un train mais les rails ne se toucheront jamais. Tout juste entend-on le grésillement d’une souffrance, peut-être ancienne, dans votre petit rire mal ajusté. Et dans l’instant poreux, toutes vos détresses me prennent à la gorge, comme un chien fou. Et vous ne direz rien de plus. Vous ne rappellerez pas le chien, ce sera votre vengeance de m’avoir su un jour heureux.