port de Kirinda, Sri Lanka, août 2011
Passage dans le port de Kirinda début août 2011, presque sept ans après le tsunami qui a dévasté l’endroit. Une digue de sable construite à la hâte, les bateaux amarrés un peu plus loin des courants, et c’est tout, il a bien fallu reprendre le boulot. Mélange d’odeurs de poisson et de gas-oil, des caisses qui traînent et les chiens qui reniflent. Le ballet des camions qui chargent, la criée à la sauvette, on empile, on emballe. Les pêcheurs nous jettent de rares regards incrédules, affairés à rapiécer leurs filets.Les poissons qu’on se colle dans le dos chez nous, là-bas ils en ont plein les pattes et ça ne les amuse pas trop. La poésie de la mer n’existe pas : ici il y en a qui en rêvent, à Kirinda on en chie et on en crève.