Choucador de Burchell (Lamprotornis australis), Kruger, juillet 2014
Vent, bruine, flocons là-haut. Nous y sommes. L’inclinaison de la Terre joue en notre défaveur.
Vers quels vertiges va nous plonger cette saison nouvelle? Quelles couleurs pareront nos rues d’automne, jusqu’où le ciel, le faible ciel, pourra-t-il encore les porter? J’avais oublié comment c’était novembre, cette impression des jours chiches hachés de pluie glacée. Je préfère garder vivant le souvenir de ces aubes africaines, courtes et chantantes. Ces matins prompts à laisser le jour mordre la savane à pleins rayons, comme si la nuit passée n’avait pas compté. Ces premiers mouvements d’oiseaux, offrandes d’un monde à son plein équilibre.