Petit-Duc africain (Otus senegalensis), Satara, juillet 2014
Il avait crié toute cette première nuit de bivouac. Sa flûte diphtonguée rythmait notre demi-sommeil, entre deux mélopées de hyènes. Le vent dispersait parfois la note, ou bien l’oiseau, chasseur de gros insectes, se déplaçait en quête de proies. Les premières lueurs de l’aube l’avaient ramené à son perchoir, un gros arbre juste à l’entrée du campement. Son plumage voudrait le confondre avec l’écorce des troncs contre lesquels il aime se blottir, mais ce matin-là, le Petit-Duc s’aventure jusqu’au bout d’une branche basse pour se laisser admirer. Somnolant à son tour, sans tout à fait perdre de vue le touriste bondissant qui le mitraille.
Présent sur une grande partie du continent, le Petit-Duc est l’une des voix les plus typiques du grand orchestre choral de ces merveilleuses nuits africaines.