L’Estartit (Espagne), 25 décembre 2014
Matinale promenant un chiffon doux sur le front des sommeils après les projections d’humus mourant sous son corail. Le drap qu’elle a creusé roule des galets impatients d’algues et de luisance. Le sable reste du sable. Avant que la prochaine nuit ne nous échappe, avant que le vent gifle sa mémoire, remplir le temps de sa bouche, fuir encore un peu, s’y laisser fuir, et éclater comme un sanglot d’avril dans sa saveur de bourgeon géant.