1er février 2020 : Observation des champignons lignicoles en Chartreuse, à environ 1200 mètres d’altitude. Neige absente. Les premiers Rhizocybes pruineux dans la mousse détrempée, mais pas encore de Collybies. Une Grive draine me houspille sur le chemin. Chant lointain du Pic noir.
2 février : pleine floraison des Perce-neige au jardin.
3 février : le Pinson des arbres commence à déclamer un bout de son chant.
9 février : récolte précoce d’Hygrophores de mars en Chartreuse. Plus préoccupant : des Trompettes chanterelles et des Trompettes de la mort ! Découverte d’une vaste blaireautière dans un bouquet de vieux Hêtres.
12 février : premières violettes (odorantes) au jardin, premières véroniques dans la pelouse.
13 février : Pic vert au parc Paul Mistral, à Grenoble, peu farouche. Premier chant de la Fauvette à tête noire.
15 février : balade au coeur du Trièves dans une douceur inouïe. Il fait même chaud au soleil, à 900 mètres d’altitude. Les premiers papillons : le Vulcain, le Citron, la Petite-Tortue. Deux chevreuils.
Premier chant de l’Alouette lulu. Nombreuses rosettes d’Ophrys.
Première larve de tique sur ma cuisse.
Les chants d’oiseaux redoublent d’intensité chaque matin. Le Troglodyte mignon, pas revu ici depuis quelques années, se mêle au concert, encouragé par l’absence d’entretien (provisoire) du talus de la copro.
20 février : premier chant du Serin cini.
22 février : nouvelle cueillette d’Hygrophores de mars en Chartreuse. Premières Collybies de l’épicéa. Et encore des nids de Trompettes chanterelles. Les Nivéoles sont en pleine floraison dans les lisières vers 600 mètres d’altitude. Les premiers coucous fleurissent déjà sur les talus bien exposés. L’automne rejoint le printemps et nous sommes encore en hiver.
24 février : un couple de Mésanges charbonnières tourne autour du nichoir, nettoyé début janvier. Nicheront-elles ici pour la quatrième année consécutive ?
27 février : les aubépines fleurissent.
29 février : Balade dans le Vercors et en Trièves. Je suis la piste de deux loups dans la neige fondante (il a neigé trois jours plus tôt dès 600 mètres). Leurs traces impressionnent par leur taille et leur régularité. Dans la forêt, le cadavre d’un jeune sanglier, soigneusement dévoré. Il y a aussi des traces de renard et de blaireau.
Les premières pétasites sur les lisières caillouteuses. Ces fleurs relativement banales en moyenne montagne font toujours plaisir lorsqu’on les retrouve. Nous ne les remarquerons plus dans le carnaval végétal d’ici quelques semaines.