Transamerica Pyramid depuis Telegraph Hill, San Francisco, août 2009
Je m’étais promis un été assagi, trempé dans les livres jusqu’au cou, à l’ombre d’une tonnelle, en Bourgogne ou dans la Creuse. Je m’étais pris à rêver de journées sans rêves, offertes aux lézards gris et aux bourdons d’un jardin de langueurs. Après tous ces mois d’août agités, expédiés, calcinés au kérozène, l’aspiration à la lenteur et à la patience devenait légitime. Par je ne sais quel obscur complot chimique, la feuille de route a été brusquement modifiée. Je me déracine encore un peu, histoire de vérifier ma capacité au bouturage : l’herbe n’est-elle pas toujours plus verte ailleurs? Chers lecteurs, profitez bien de vos vacances ou de tout ce temps que vous réussirez à grappiller entre deux averses de soleil, et retrouvons-nous vers le 20 août sur ce même pressoir, pour vendanger ensemble nos belles émotions. Un bon été à tous !