Pélican blanc (Pelecanus onocrotalus), Delta du Danube, Roumanie, août 2010
Dans l’album Le Sceptre d’Ottokar, Tintin est fait Chevalier de l’Ordre du Pélican d’Or, pour avoir réussi à déjouer un complot contre le roi de Syldavie. La Syldavie, ce pays imaginaire, récurrent dans l’oeuvre d’Hergé (Objectif Lune, l’Affaire Tournesol, etc.) , m’a fait rêver durant toute l’enfance, et au-delà. Et si ce royaume des Balkans avait réellement existé? La Syldavie, qui recombine les noms de TranSYLvanie et MolDAVIE, deux régions de la Roumanie, pouvait avoir été inspirée par l’Histoire, si complexe et passionnante, de cette contrée de l’Est. Durant l’été 2001, je sentais que j’approchais du but. Je traversais les petits villages pomaques du Nord de la Grèce, en tous points comparables à ceux décrits par Hergé : maisons basses aux toits rouges, charrettes à foin, paysans coiffés et minarets. J’ai retrouvé ces maisons il y a quelques jours dans la Dobrodgea, à l’est de Bucarest, et aussi les forêts profondes, les vallées fertiles en blé, les minerais, les eaux sulfureuses et les chevaux présentés dans la brochure que parcourt Tintin entre les pages 19 et 21 du Sceptre d’Ottokar. La Syldavie a pour capitale une certaine Klow, qui n’est pas sans rappeler Cluj, capitale de la Transylvanie. Les montagnes des Zmylhpates riment forcément avec les Carpates. Et l’un des fleuves qui l’irrigue est le Moltus, jeu de mots avec l’Olt roumain. Oui oui, mon brave Milou, cet été, nous étions en Syldavie! Un pays incroyable.