Chambarans, Isère, novembre 2010
Un jour vint où, fatigué des bourrasques, je n’y tins plus. Le vent me souleva d’abord, à sa guise, puis me laissa choir le long de l’arbre où j’avais grandi. J’avais presque atteint le sol lorsqu’un souffle m’emporta dans un dernier vol, désordonné et mou comme un papillon vidé de tout désir. Une danse, quelques secondes, pour saluer l’azur et cette fois le vent m’abandonna. Doucement je rejoignis l’ombre. L’ombre qui remplace l’amour, tait les souffrances et condamne au sommeil. Remarquez que le soleil triomphait : je suis tombé un matin de gloire.