Moldovita, Bucovine, aout 2010
Le jour passe. Comme une lettre à la poste. Restante. Tout se tient, tout est ferme et clair. Comme l’absence. Longues heures lumineuses, tressées d’espoir, de mouches et de lin. J’écoute la parole de l’air grésiller au bout des doigts. J’écris pour traverser les transparences. Je griffonne, les pages s’agrègent; et bientôt les mots se nouent seuls aux lignes parallèles. Orbes, déliés, points : le coeur ne plie pas. Je vous attends dans l’inlassable élan de l’encre.