Santa Fe, Nouveau-Mexique, août 2009
Baignés des rêves du ventre qui les a portés, les enfants plus que les adultes ont l’intuition de la construction du monde. Ils rejettent le néant de notre condition en gribouillant : le dessin est une manière de combler le vide au-dessus d’eux, d’illustrer l’harmonie supposée de notre terre natale. Dessine-moi un mouton et je te tricoterai un pull. Plus tard, les craies s’émiettent, les feutres s’assèchent et c’est une fleur sur le terreau universel qu’on gomme.