Onze parmi une trentaine. Ca pourrait encore évoluer d’ici Noël mais l’essentiel est là.
Metronomy – The English Riviera : Largement plébiscité dans les différents classements, c’est aussi mon album de l’année, mon caipirinha mentholé, ma sucette au caramel, mon Steely Dan en gelée – sans risque de faire monter le cholestérol, grâce à une science démoniaque du son juste.
Deaf Center – Owl Splinters : Signée d’un duo norvégien, ma (fausse) B.O. de l’année, renversante de beauté néoclassique. Où piano grêle et cordes se disputent un éjaculat du crépuscule pour féconder en violence impalpable.
Herion – Out & About : Un trio italien qui oeuvre près des précédents, cherchant la texture vespérale, aux confins de la musique de chambre (sans la robe du même nom) et de l’ambient. (album sorti dans les derniers jours de 2010)
Beirut – The Rip Tide : Faussement cheap et fragile, le troisième opus de Beirut est aussi son meilleur. Les mêmes bonnes recettes pop balkanico-low-fi des précédents, mais avec un peu plus de retenue, de respiration, d’ouverture.
St. Vincent – Strange Mercy: Elle, je l’aime. Et puis c’est tout.
Jay-Jay Johanson – Spellbound : Toujours assez fan de la mélancolie plaintive de l’esthète suédois, qui désarticule le trip-hop au profit d’une élégante élégie jazz, où le fantôme de Chet Baker s’invite à rôder entre les cliquetis électro.
Kurt Vile – Smoke Ring For My Halo : Un folk-rock perdu dans une brumeuse réverb’, sorte de Neil Young climatique avec un sens velvetien de la fatigue. Sensation dusty road de l’année.
http://youtu.be/kpg6bSETZaw
The Ho Orchestra – The Spoon River Project : Prenez 4 ou 5 musiciens hollandais (Nits passés et présents pour la plupart), le pianiste suisse Simon Ho et des chanteuses scandinaves, et vous obtenez le plus improbable combo de folk européen, au sens géopolitique du terme.
Wilco – The Whole Love : Retour en forme pour le groupe de Jeff Tweedy (après deux albums plus inégaux), avec des morceaux gonflés de guitares et une écriture pleine de trouvailles.
The Horrors – Skying : Le meilleur album des Smiths depuis la mort de Ian Curtis.
Farewell Poetry – Hoping For The Invisible To Ignite : Un collectif français qui distille son idéal spleen dans le post-rock cinématographique. Une belle découverte.
Concert de l’année : Patti Smith à Grenoble (ne serait-ce que pour les vingt dernières minutes en tee-shirt).
J’ai aussi prêté mes tympans à quelques histrions de la variété française : Alex Beaupain – Pourquoi battait mon coeur ; Jean-Louis Murat – Grand Lièvre; Johnny Hallyday – Jamais Seul; Hubert Fournier – La Maison de Pain d’Epice.
Horreur de l’année : le dernier Bénabar, non?