Rossignol philomèle (Luscinia megarhynchos), Aiguamolls de l’Emporda, Catalunya, juin 2012
On l’entend beaucoup plus qu’on ne le voit. Encore faut-il savoir reconnaître son chant, qui roule en cascades flûtées le long des nuits printanières et du début de l’été. Le Rossignol n’a pas le plumage de son talent vocal. Le costume marron qu’il endosse en tous temps le rend tout à fait banal, si ce n’est son gros oeil expressif et l’éclat roux de son croupion lorsqu’il s’échappe d’un buisson à l’autre. Le Rossignol n’est pas spécialement farouche, mais il aime garder ses distances : c’est un chanteur fameux au look discret, méfiant vis-à-vis du star-system.