Lyon Saint-Exupéry, décembre 2013
Coulures de l’âme un soir de chrome. Rien sous la main pour retenir la pluie qui s’entête depuis des heures à diluer les souvenirs. Tout y passe à grands jets : l’étrange couleur des nuages à cet instant du monde, le chant des vagues à ses pieds, le bruit du vent sur la falaise. Même la mer se retire, qui n’en a plus rien à battre. Garder si peu de choses au bout du compte, après tant de joies creusées jusqu’au ciel, est insupportable. Le chagrin est mon ultime garde-fou de Bassan.