Spilosthetus pandurus sur Taraxacum officinale, Gorges du Verdon, mai 2009
L’insecte s’acharne sur la fleur, beaucoup, sans nostalgie, poussé aux ailes par l’urgence d’un court printemps. Il ne s’encombre pas de connaître le latin des choses pour croquer les jardins. Alors que nous, nous avons tout étiqueté dans la langue morte, pris le soin de tout mesurer jusqu’au moindre collembole avant d’arracher les ailes et les pétales.
Nous avons aussi dessiné la Croix du Sud, le Toucan, le Centaure au-dessus des jardins de Sumatra. C’est parce qu’il fallait baliser le désert de nos nuits, tracer un sens dans l’encre australe. Nous avons tenté d’avancer, patiemment, dans le clignotement des saisons, leur lumière et leur envers apprivoisés. Mais on dirait que ça n’a pas suffi.